Nous sommes au domaine d’Orville, au nord de Paris. Le brouillard se lève péniblement, et laisse apparaître deux silhouettes marchant d’un par sur le long d’une route pour le moins singulière.
SEIGNEUR MACHALOW : C’est plein de caillasse, on n’y peut point marcher
JEUNE PAGE : Seigneur marchais, vous pensez que c’est une idée de suivre bêtement des deux grosses tiges métalliques ?
SEIGNEUR MACHALOW : Du minerai de fer, entremêlé de stère de bois, je pense qu’on devrait bientôt trouver une civilisation champenoise sous peu.
JEUNE PAGE : Du fer ou du bois, soit une foret, soit une mine, super la civilisation maîtres. On aura le choix entre des écureuils ou des pecnaud couvert de charbon. Pourquoi ne pas être resté chez nous ?
SEIGNEUR MACHALOW : Tu n’es qu’un pleutre, jeune servant. Il faut bien aller exercer ses charges et fonction ducales pour toucher un pécule plus que raisonnable
JEUNE PLOUC : Vos charges ducales ??? À par rien foutre vous glandez. On croirait un fonctionnaire
SEIGNEUR MACHALOW : Et un coup de crosse de mon épée sur la tronche ? Ca calmerait ton zèle d’insolence ???
JEUNE PLOUC : …
SEIGNEUR MACHALOW : D’ailleurs on arrive, je vois une noble demeure
En effet, ce chemin particulier les amène à une sorte de grand bâtiment devancé par une terrasse peu large au gout du seigneur, mais d’une longueur qui n’en fini pas de l’épater.
JEUNE PLOUC : Leur blason est étrange mon maître. Et ce signe on dirait une campagne ducale.
SEIGNEUR MACHALOW : C’est un très digne blason, j’ai entendu dire que cette famille était des plus loyales, honorables et dévoué à notre duché. C’est la Sainte Noblesse pour une Champagne plus Forte
JEUNE PLOUC : (peu convaincu) Je n’ai jamais cru aux miracles moi.
SEIGNEUR MACHALOW : c’est ton point de vue, pas le mien, maintenant silence, on vient à nous
AGENT D’ACCUEIL : (un peu méfiant) Bonjour Monsieur. Vous désirez un renseignement ?
SEIGNEUR MACHALOW : (relookant l’homme habillé en bouffon) Etrange tenu vestimentaire. Serviteur, je désirerais que vous m’avanciez sur le champ, l’un de vos prestigieux fougueux étalons, qui selon la rumeur puisse tirer 10 carrosses à la fois. Il me faut me rendre à Paris pour une affaire des plus urgentes. Dites à votre maîtres de votre Grande maison, que c’est de l part du seigneur Machalow, fervent vassal du Roy lavon III
AGENT D’ACCUEIL : … monsieur, sons doute parlez vous des trains de la ligne D. Alors je suis désolé, mais le prochain sera à quai dans pas moins d’une heure.
SEIGNEUR MACHALOW : (fronçant les sourcils) Insolent Servant, Que diable pourquoi me parle tu dont d’étreindre en ligne un dé ? Ma foy serait tu fou ??? Et je ne désire point d’un navire sur un quai, mais d’un étalon tirant 10 charriotes, et je l’exige sur le champ … crétin.
AGENT D’ACCUEIL : (murmure à lui-même) Je suis tombé sur un débile, pourquoi faut que ça tombe sur moi. J’aurais du écouter la CGT et sud rail, et me porter gréviste. Ca m’apprendra à vouloir jouer les lèches bottes tien. (Reprenant en tentant de ne pas froissé son interlocuteur). Monsieur, je suis vraiment désolé, mais il y a un mouvement social actuellement sur le régime des retraites, et …
SEIGNEUR MACHALOW : (lui coupant la parole en hurlant) Tu veux que je t’envoie chez les moines en retraite spirituel à ma façon maraud ???? Lorsque, moi seigneur Machalow, exige un carrosse pour aller à Paris, tu exécute mon ordre, misérable petit roturier. Et tu as grand intérêt à de hasté, ou il t’en coutera cher.
AGENT D’ACCUEIL : (tentant de l’intimidé) Monsieur, le prochain train est dans une heure et je n’y peux rien. C’est les horaires qui sont fait ainsi, maintenant vous vous asseyez et vous attendez que le RER arrive à quai. Comme tous le monde.
SEIGNEUR MACHALOW : (violacé de colère) Es-tu fou pour oser t’adresser ainsi à un seigneur Champenois ? (Dégainant son épée) Et pour retarder un noble en mission pour le Roy, tu es sans aucun doute un Traitres à la solde des artésien !!!! Crève charogne !!! Et que les leux festoyent en se partageant les restes de ta chair purulente !!!!
L’agent SNCF n’a pas eu le temps de crier que déjà sa tête roule sur le sol glacé du quai, avant de tomber sur la voie 41. Le seigneur Machalow d’un geste rageur, repousse du pied le corps inerte afin de lui faire suivre le même chemin que la tête.
JEUNE PLOUC : Alors ? Que faisons-nous mon maîtres ?
SEIGNEUR MACHALOW : On continue de Marcher. Suivons à nouveau ce chemin de fer, il nous mènera sans doute à une autre grande maisonnée.
JEUNE PLOUC : En espérant j’imagine de croiser des valets plus courtois.
SEIGNEUR MACHALOW : Tu imagine bien mon jeune servant.
… A suivre ???